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Un sondage d’Aon révèle que les entreprises accélèrent les changements visant la main-d’œuvre, la rémunération et les avantages sociaux en réaction à la COVID-19

Ces actions reflètent autant un besoin de gérer les coûts et que les efforts pour améliorer le soutien aux employés dans l’ensemble de l’Amérique du Nord


CHICAGO (22 avril 2020) - Un nouveau sondage éclair d’Aon plc (NYSE : AON), une entreprise mondiale de services professionnels de premier plan offrant un large éventail de solutions en matière de risques, de retraite et de santé, montre comment les entreprises du monde entier, et plus particulièrement d’Amérique du Nord, accélèrent les changements apportés à leurs programmes de rémunération globale et à leurs stratégies visant la main-d’œuvre, en réponse à l’aggravation de l’impact de la pandémie de COVID-19 sur les aspects humanitaire et économique.

Aon a réalisé un sondage intitulé Ajuster les programmes de rémunération globale et les stratégies visant la main-d’œuvre en réaction à la COVID-19, du 7 au 10 avril 2020, et 1 889 organisations du monde entier y ont participé, dont 1 469 de la région Amérique du Nord. Les résultats complets du sondage sont disponibles ici (en anglais). Le sondage fait suite à une première étude menée du 17 au 20 mars 2020 auprès de 2 028 organisations, disponible ici (en anglais).

« Ces données arrivent à un moment charnière pour nos clients. Nous savons que les entreprises désirent fortement aider leur personnel autant que possible. Cependant, de nombreuses entreprises sont également confrontées à des conditions économiques très difficiles, a déclaré Alex Cwirko-Godycki, chef de la stratégie de la pratique Rémunération d’Aon. Les actions citées tout au long de notre sondage reflètent cette dichotomie; les actions de gestion des coûts s’accélèrent, et dans le même temps, les entreprises prennent également des mesures importantes pour soutenir les employés travaillant dans des environnements nouveaux ou plus difficiles. »

Gérer le coût des programmes de rémunération globale

Entre les sondages éclair de mars et avril d’Aon, soit une période de trois semaines, la prévalence des entreprises d’Amérique du Nord retardant ou annulant les augmentations salariales des employés est passée de 14 % à 32 %. Cette tendance reflète celle de l’Europe, où le même nombre est passé de 17 % à 35 % sur la même période.

En Amérique du Nord, la prévalence des entreprises demandant aux employés d’accepter des réductions salariales sur une base volontaire a atteint 7 %, les réductions salariales involontaires atteignant 10 % des entreprises. Les cadres supérieurs sont les plus susceptibles d’être touchés par ces actions, mais environ 40 % des entreprises qui réduisent les salaires le font sur l’ensemble de leurs effectifs. Il est à noter que certaines entreprises ont fait état d’un mélange d’actions volontaires et involontaires.

Tandis que les entreprises continuent d’explorer les moyens de gérer ou de réduire le coût total des rémunérations en modifiant les régimes de santé et d’avantages sociaux ainsi que les programmes de retraite, peu d’entreprises ont mis en œuvre des mesures pour économiser dans ces domaines. Par exemple, en Amérique du Nord, seuls 5 % des entreprises ont suspendu les cotisations patronales de contrepartie, les participations aux bénéfices ou d’autres cotisations patronales non facultatives pour les régimes de retraite à cotisations déterminées. De plus, seuls 2 % des entreprises ont réduit les avantages liés aux congés payés.

D’autres actions communes pour gérer le coût de la rémunération globale comprennent la réduction ou la suppression des dépenses pour les agents contractuels et l’annulation ou le report des programmes de formation des employés, ce que 39 % et 34 % des entreprises respectivement ont déclaré faire en Amérique du Nord.

Soutenir les employés

À l’inverse des mesures de gestion des coûts décrites ci-dessus, les entreprises agissent rapidement pour supplémenter les programmes de soutien et les indemnités de congé des employés. Par exemple, en Amérique du Nord :

  • 70 % des entreprises offrent des horaires plus souples aux employés ayant des enfants;
  • 57 % des entreprises fournissent des paiements en fonction des besoins ou des achats d’équipement pour aider les employés à organiser leur travail à domicile;
  • 42 % des entreprises prévoient des augmentations temporaires des droits aux congés de maladie (par exemple, des « congés pandémie » spéciaux);
  • 38 % des entreprises autorisent leurs employés à utiliser leurs congés de maladie pour des quarantaines liées à la COVID-19 (en plus de ce qui est exigé par la loi); et,
  • 26 % des entreprises autorisent leurs employés à utiliser leurs congés de maladie pour veiller sur leurs enfants lorsqu’ils ne sont pas à l’école (en plus de ce qui est exigé par la loi).

Rémunération supplémentaire pour les employés occupant des postes à haut risque

« Sous l’impulsion des entreprises d’Amérique du Nord, celles-ci continuent de mettre en place des programmes de rémunération supplémentaires pour soutenir et reconnaître les employés qui travaillent en première ligne ou qui jouent un rôle essentiel dans le cadre de la pandémie de COVID-19, a déclaré Kelly Voss, associée principale de la pratique Rémunération d’Aon. Bien qu’on désigne habituellement ces programmes de rémunération comme étant des “primes de risque”, les entreprises hésitent à utiliser ce terme étant donné le niveau de protection en place, préférant les termes “programmes de rémunération améliorée”, de “versement de primes” ou de “rémunération spéciale” en reconnaissance de leurs contributions. »

En Amérique du Nord, 18 % des entreprises ont maintenant mis en place des programmes de rémunération supplémentaires et 15 % des entreprises envisagent activement d’adopter de telles mesures. Parmi les entreprises offrant une rémunération supplémentaire aux employés occupant des postes à haut risque, 93 % se sont identifiées comme offrant des produits et services essentiels dans le cadre de la réglementation sur le maintien à domicile et le confinement.

Licenciement et chômage technique

En Amérique du Nord, 8 % des entreprises interrogées signalent des licenciements, tandis que 18 % des entreprises envisagent activement d’adopter de telles mesures. De même, 13 % des entreprises interrogées ont licencié des employés pour cause de chômage technique et 19 % envisagent activement d’adopter de telles mesures. Il est à noter que ces chiffres incluent certaines entreprises qui licencient ou mettent à pied leurs employés pour cause de chômage technique.

« Face à la baisse significative de la demande des consommateurs pour certains biens et services ou aux réglementations gouvernementales exigeant une suspension des opérations commerciales normales, la prévalence des entreprises réduisant la taille de leurs effectifs, notamment par le biais de mises à pied pour cause de chômage technique, est en hausse, a déclaré Dawn Conrad, associé exécutif de la pratique de Conseils stratégiques d’Aon.

Ces chiffres varient considérablement d’un secteur d’activité à l’autre. Par exemple, 56 % des détaillants sondés en Amérique du Nord déclarent avoir licencié des employés pour cause de chômage technique, suivis de 30 % des fabricants, et en fort contraste, seuls 5 % des entreprises technologiques ont licencié des employés.

Un rapport complémentaire sur les pratiques d’Amérique du Nord en matière de mises à pied pour cause de chômage technique établit que bien que ce type de mises à pied entraîne une réduction des salaires et des heures de travail des employés, souvent jusqu’à zéro, une grande majorité des entreprises qui mettent en œuvre ces mises à pied continuent de considérer la couverture d’assurance comme “active” pendant ces périodes et de verser des cotisations au nom des employés.

L’état de l’embauche

En Amérique du Nord, 23 % des entreprises signalent maintenant la mise en œuvre de gels d’embauche, suivies par 10 % des entreprises choisissant des approches d’embauche différées. Par ailleurs, 47 % des entreprises font état d’un recrutement très sélectif ou prudent, généralement et uniquement pour pourvoir des postes essentiels et pour des remplacements clés.

Seuls 18 % des entreprises font état de plans d’embauche normaux, suivies de 3 % d’entreprises procédant par embauches accélérées. Parmi les entreprises dont l’embauche est normale ou accélérée, 77 % fournissent des produits et services essentiels dans le cadre de la réglementation sur le maintien à domicile et le confinement.

Se tourner vers l’avenir

Quand on leur demande comment l’expérience de leur réaction à la pandémie de COVID-19 pourrait changer les stratégies futures visant la main-d’œuvre, 44 % des entreprises d’Amérique du Nord s’attendent à ce que leur programme de transformation numérique s’accélère après leur réaction initiale à la pandémie. Quatre-vingt-trois pour cent des entreprises prévoient que l’exploration de différents modèles de travail, comme l’extension du travail à domicile et l’augmentation des horaires flexibles, va également s’accélérer.
 

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